Circulation dans la Roya: c’est comme avant !

Réintoxication du monde

Tous les appels à réduire notre consommation, à changer nos modes de transports, à contenir la pollution semblent déjà inaudibles: le dimanche 21 juin 2020, la circulation sur la RD6204 était aussi dense qu’avant le confinement. C’est reparti pour du bruit, beaucoup de bruit, de l’ozone et des particules fines… mais personne n’est prêt à faire fonctionner correctement la ligne ferroviaire.

Filmé entre 15h30 et 16h : une moto de grosse cylindrée à la minute.
Et pas à 30 km/h !

Vous avez dit tourisme Vert ?

Devant le Musée des Merveilles à Tende

Les poids-lourds passent dans la vallée à la nuit tombée!

Nous mettons en ligne des vidéos qui montrent que des camions de plus de 19t passent pratiquement toutes les nuits. D’autre témoignages sont sur les pages Facebook de ” RADAR ET TRAFIC ROYA ” et” RADAR-DU-COVID-19-ROYA-OFFICIAL

Le 5 mai, petit aperçu du trafic dès 3h du matin

La 4 mai au matin certains ont été arrêtés à Saorge

La vidéo du 28 avril un camion cimentier ait dû faire demi-tour, à la suite d’une rencontre avec une patrouille de police.

21 avril à 21h57
Le 20 avril à 21h puis 21h 15
A 3h du matin le 17 avril
Le 6 avril à 21h50
Le 3 avril à 21h50
Le 2 avril à 20h45

Une chaine humaine pour la Nice-Cuneo

Fidèle à son engagement pour les alternatives au tout routier et au transfert de financement de la route vers le rail, REN a rejoint le « Comité franco-italien pour la défense et le développement de la ligne Nice-Cuneo-Ventimiglia » et le “Collectif Sauvegarder et promouvoir les lignes Nice-Sospel-Breil-Vintimille-Tende-Cuneo » dans le but d’élargir la mobilisation, contre la fermeture de la ligne et pour son développement en axe international.

Cette fois ce n’est plus une hypothèse, la fermeture de la ligne Nice-Cuneo est annoncée.
SNCF réseau déclare ne pas avoir de commande pour réparer le tunnel du Braus, et s’apprête à arrêter la circulation des trains en 2022. La Région Sud ne veut plus lâcher les 15 M€ inscrits au contrat de plan pour rénover la ligne. Le ministère des transports attend…le meilleur moment pour faire connaitre un rapport sur les “lignes de desserte fine du territoire” et leurs modalités de financement. Traduisez : les petites lignes coûtent trop cher, proposons des bus à la place; de toute façon les ruraux n’ont qu’à prendre leur voiture !

Nous avons donc appelé à manifester sous forme d’ UNE CHAINE HUMAINE DE NICE A CUNEO, AUX FEUX ROUGES LE LONG DE LA ROUTE 204 ET DE LA SS20, Le SAMEDI 7 DECEMBRE 2019 A 11 H

Les images de la manifestations

A Drap-Cantaron et sur le site : http://collectif-ligne-nice-breil-tende-cuneo.ouvaton.org
A Sospel
A Nice
A Tende
A Tende
A Fontan
A Breil-sur-Roya
A Saint Dalmas de Tende
A Vernante
A Cuneo

Article et Reportages sur notre chaine humaine:

Targa Cuneo
http://www.targatocn.it/2019/12/07/leggi-notizia/argomenti/attualita/articolo/una-catena-umana.html
FR3
https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/emissions/jt-1920-cote-d-azur
https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/alpes-maritimes/chaine-humaine-symbolique-maintien-e-ligne-train-nice-tende-1759903.html
Monaco-Matin
https://www.pressreader.com/monaco/monaco-matin/20191208/281754156196866
Nice-Matin
https://www.nicematin.com/vie-locale/une-chaine-pour-sauver-la-ligne-nice-breil-cuneo-438139

Article de Nice-Matin sur la Chaine Humaine

Réaction aux rumeurs de modifications du projet du tunnel du col de Tende

La presse italienne s’est fait écho des questionnements de l’entreprise Edilmaco retenue par l’ANAS pour la reprise des travaux du doublement du tunnel, ceci après l’éviction de GL Fincosit pour fraudes et malfaçons.

un article de La Stampa intitulé ” Embrouilles au TendaBis, travaux à risques et le projet peut changer”

Pasticcio Tenda bis, lavori a rischio e il progetto può cambiare Polemiche tra il consorzio Edilmaco e l’Anas su tempi e costi

https://www.lastampa.it/cuneo/2019/11/03/news/pasticcio-tenda-bis-lavori-a-rischio-e-il-progetto-puo-cambiare-1.37824811

Les seules informations que nous ayons obtenues étant par voie de presse, nous avons écrit aux représentants de l’Etat pour leur faire part des inquiétudes de l’association.

Le contenu du courrier adressé au préfet de la Région PSUD et au préfet des Alpes-Maritimes est reproduit ici:

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Monsieur le Préfet,

Les travaux de doublement du tunnel routier du col de Tende, commencés en 2014, ont cumulé les erreurs et illustré la désinvolture avec laquelle l’ANAS, délégataire de la maîtrise d’ouvrage, a conduit les opérations. Cela a commencé par le déversement de milliers de mètres cubes d’eau sulfatée dans le milieu naturel, parce que les bassins de rétention prévus au titre de la loi sur l’eau n’ont pas été mis en œuvre en temps voulu; puis ont été découvertes les malfaçons et les détournements de l’entreprise prestataire, jusqu’à l’arrêt du chantier en 2017 et la résiliation du contrat par l’ANAS en 2018.

Tout récemment, l’entreprise arrivée deuxième dans l’appel d’offre initial, et sollicitée par l’ANAS pour reprendre le chantier, semble se rendre compte de l’ampleur des dégâts et des risques: elle a fait fuiter dans la presse italienne ses besoins de financements supplémentaires et ses propositions de révision du projet en le réduisant à un seul tube de circulation, mais plus large pour le passage dans les deux sens, le tunnel existant servant de galerie d’évacuation.

Cela va en partie dans le sens des revendications de notre association qui réclame depuis des années la révision du projet pour une sécurisation sans doublement et le report d’une partie du financement sur la rénovation de la ligne ferroviaire Nice-Cuneo.

Cependant, la révision du projet ne peut pas résulter d’un simple accord entre une entreprise et l’ANAS. Elle doit se faire avec une nouvelle étude d’impact, une nouvelle enquête publique et selon le résultat, une nouvelle DUP et un nouvel appel d’offres.

Nous mettons en garde depuis des années: toute augmentation de gabarit, que se soit sur un tube ou sur deux, conduira inévitablement à un accroissement du flux de véhicules et une pression des transporteurs internationaux pour supprimer l’interdiction de circulation des poids-lourds de plus de 19 tonnes.

La concertation avec le public et les collectivités territoriales sur ce projet est plus que jamais nécessaire.

Nous ne doutons pas que ces nouveaux éléments seront débattus au sein de la Commission intergouvernementale (CIG) pour l’amélioration des liaisons franco-italiennes dans les Alpes du Sud. Nous souhaitons qu’à cette occasion l’Etat reprenne le contrôle du projet et veille à ce que l’ANAS ne manipule pas l’entreprise pour lui faire accepter ce chantier à tout prix et éviter ainsi un nouvel appel d’offre.

Ce projet est emblématique de l’écart entre les discours officiels gouvernementaux sur le développement durable et les actes sur le terrain. L’Etat investit dans une infrastructure routière surdimensionnée, source de pollution par sa construction et par son fonctionnement ultérieur en générant du trafic supplémentaire, dans une vallée alpine étroite et fragile où, le même Etat, refuse depuis des années de financer la maintenance d’une infrastructure ferroviaire présentant un énorme potentiel de développement.

Nous voyons dans l’arrêt actuel du chantier l’opportunité de mettre les paroles et les actes publics en cohérence, de proposer la révision du projet sur le principe d’une seule galerie de circulation et de faire officiellement un transfert de financement vers la ligne ferroviaire pour la rendre à nouveau opérationnelle pour des liaisons internationales de voyageurs et de fret. Nous osons espérer que l’Etat prendra la mesure de l’enjeu qui se joue dans la Roya, de même que sur la Côte d’Azur et la Riviera Italienne, du signal qu’il doit donner en incitant au transfert de la route vers le rail et qu’il optera pour un projet de transition écologique d’envergure.