CEREMA : une étude de faisabilité du rétablissement des accès au tunnel.

En 2021, la DREAL a commandé au CEREMA une étude de faisabilité du rétablissement des accès au tunnel. Nous venons de prendre connaissance de la version italienne de cette étude. Elle est publiée sur le site de La Guida.

(version PDF : https://laguida.it/wp-content/uploads/2021/04/1-it_Etude_Faisa_Tende_Memoire_technique_Version-Provisoire-_ita.pdf)

Analyse

Le chapitre 2.2.4 « Destruction des accès au tunnel » analyse les phénomènes observés lors de la tempête du 2 octobre 2020. A partir du chapitre 2.2.4.4, elle décrit avec précision les effets du comblement du vallon de La Cà pour les besoins du chantier.

On peut y lire que: un remblai permettant de faire passer des véhicules et d’agrandir la plate-forme a progressivement été édifié dans la vallon au niveau des tabliers des deux viaducs. Le 3 octobre 2020, les 25 000 m3 de lave torrentielle parvenus au niveau du remblai l’ont submergé et déplacé, ce qui a exercé une poussée latérale sur le tablier du nouveau viaduc provocant sa rupture, elle même à l’origine de la rupture du tablier de l’ancien viaduc.

Le lit du vallon sous les deux ponts n’a pas été altéré, ni comblé, ce qui confirme que la lave torrentielle a exercé sa pression sur la partie haute des ponts, comme décrit dans ces extraits du rapport : « Un point intéressant à noter est la rupture du tablier de la structure récente. En effet, celui-ci a tourné autour à un axe vertical sans s’effondrer en aval. Ceci témoigne d’une force horizontale significative au niveau du pont et d’une cinématique de “transport ” du tablier pour le faire tourner autour de cet axe. Ce n’est donc pas la destruction des jetées qui a conduit à la destruction du viaduc, mais un effort latéral. La figure 41 montre la forme de destruction cette structure. »

«Un autre point important à noter est que La Cà n’a pas creusé son lit au niveau des viaducs ; ceci suggère l’absence d’érosion dans les fondations. Dans ce secteur La Cà a déposé beaucoup de matériaux, mais son lit majeur est resté au même niveau altimétrique. En effet, les trois seuils préexistants n’ont pas été détruits lors de l’événement d’octobre 2020, ni les murs placés sous les épaules des deux viaducs. Les illustrations suivantes montrent ces éléments. Ceci est visible dans la figure 42 et figure 43

«Il s’agit donc en effet de deux phénomènes distincts qui ont conduit à la destruction des deux viaducs; d’abord un glissement de terrain suivi d’une lave torrentielle puis la rupture par glissement de terrain et érosion de la plate-forme intubée.»

Conclusion

Il apparaît clairement que les prescriptions établies au titre de la loi sur l’eau dans la DUP de 2007 n’ont pas été respectées, ni pour la construction du nouveau viaduc, comme nous l’avions dénoncé en 2017, ni pour les élargissements successifs de la plate-forme du chantier. Et que cela a eu pour conséquences la destruction successive du viaduc neuf et de l’ancien.

Traduction et images

LG_Viaduc2023Annexes